Last Night in Soho : met en scène l’histoire d’une jeune femme passionnée de mode et de design qui parvient mystérieusement à retourner dans les années 60 où elle rencontre son idole, une éblouissante jeune star montante. Mais le Londres des années 60 n’est pas ce qu’il parait, et le temps semble se désagréger entrainant de sombres répercussions.

Last Night in Soho
C’est une réalisation d’Edgar Wright qui revient après l’excellent Baby Driver en 2017. Il a écrit le scénario avec Krysty Wilson-Cairns (1917). Sortie le 27 octobre 2021 en salle, ce thriller d’épouvante britannique est dipsonible en DVD & Blu-ray à partir du 9 Mars 2022
Une nuit seulement
Emballé par la présence d’Anya Taylor-Joy, j’ai trouvé Last Night in Soho vraiment très bien. On va donc être plongé dans le quartier de Soho à Londres. C’est un des endroits qui bouge le plus dans la capitale Anglaise. Ce lieu regroupant bars, boîte de nuits, avait été aussi connu pour concentrer un bon nombre sex-shop et maison close illégale. C’était donc l’endroit idéal pour faire démarrer l’intrigue. Celle-ci va se partager entre le présent, et les années 60. Une représentation des sixties que j’ai adoré. Ce changement d’ambiance entre ces deux époques se fait de façon très fluide grâce à des transitions implantées parfaitement dans le récit. Cela donne donc une variété sans l’impression de cassure. J’adore cette richesse. De plus, des éléments des sixties vont être implantés dans le présent avec la musique qu’écoute Eloise. Cela permet de garder toute de même une continuité. En somme, cette idée apporte un vrai dynamisme.
J’ai adoré le style thriller avec une pointe d’horrifique quand on parle des esprits que voit Eloise. C’est très efficace et rend le tout très prenant. Le concept des visions est bien pensé et surtout bien appliqué. Cela va apporter beaucoup de richesse au déroulé sans compter les parties “souvenir”. Grâce à ça, on va avoir pas mal de moment tourné vers la tension. Eloise se sent pourchassée, presque folle, donnant une saveur particulière à ce que l’on voit. De plus, le récit va nous réserver quelques twists très bien sentis sur la fin.

Peut changer votre monde
La construction des personnages aussi est super. Eloise et Sandie vont être un peu comme le Ying et le Yang. L’une va être un peu l’élève-modèle, timide et inoffensive, alors que l’autre a de l’ambition, n’hésite pas à se montrer, et veut se donner les moyens de réussir. J’adore comment la vision passée de Sandie va finir par influencer Eloise. Cela se fait par touche mais l’évolution du personnage est super à voir. Alors qu’on pense que cela est positif pour la jeune styliste, il s’avère que finalement cela pourrait être plus nocif qu’autre chose. Voir ce qui arrive à Sandie va finalement devenir un vrai enjeu pour la santé mentale d’Emilie. La frontière devient tellement mince qu’elle n’a plus toujours le contrôle de ses actes avec ce qu’elle pense voir. Cependant dans ce domaine “vision”, je suis déçu que l’apport de la mère ne soit que très restreint alors que ça aurait été une piste aussi intéressante à creuser.
La surprise vient de la performance de Thomasin McKenzie. Vu cette année en rôle secondaire de Old, elle en viendrait même à piquer la vedette à Anya Taylor-Joy. Son interprétation d’Emilie est géniale. Elle accompagne son personnage dans le changement. Il ne faut cependant pas oublier la star révélée mondialement dans Le jeu de la dame sur Netflix. Bien que longtemps plus en retrait que Thomasin McKenzie. Ce n’est pas pour autant qu’elle n’en reste pas moins impressionnante à chacune de ses apparitions. Faire un rôle plus sombre lui va comme un gant. À noter que j’ai beaucoup apprécié l’apport de Michael Ajao. Le Britannique avait déjà été vue plus jeune dans Attack The Block il y a 10 ans. L’apport de Terence Stamp n’est pas à négliger tout comme celui de Diana Rigg, qui nous a depuis quittés le 10 septembre 2020 à l’âge de 82 ans.
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