Emile, 12 ans, vit aux côtés de sa mère et de son père. Ce dernier est un héros pour le garçon. Il va lui confier des missions dangereuses pour sauver l’Algérie Française.

Profession du Père – Un Grand Benoît Poelvoorde en paternel mythomane
C’est Jean-Pierre Améris, réalisateur d’Une Famille à Louer (2015), déjà avec Benoît Poelvoorde, qui adapte le roman de Sorj Chalandon. Le scénario a été écrit avec Murielle Magellan.
Forcément voir Benoît Poelvoorde à l’affiche me donne envie de voir le film. Je pense qu’il y avait moyen de faire mieux malgré tout le résultat est pas mal.
L’histoire part sur une bonne base avec ce père clairement mythomane, et qui s’invente une vie auprès de son fils. Un vice allant tellement loin qu’il lui fera même prendre des risques. J’ai apprécié la façon dont est travaillée la figure paternelle où l’amour du fils pour son père le pousse à avoir une confiance plus qu’aveugle. Le petit boit les paroles de son paternel et il va se mettre en danger sans s’en rendre compte.
La personnalité du père, et la relation avec son fils sont donc les deux éléments primordiaux de ce drame. On arrive à cerner les méandres de l’esprit de ce menteur maladif. Ces contradictions sont cernées et j’aime l’attitude qui lui est donnée lorsqu’il est dans ses retranchements. C’est du point de vue du fils qu’on va observer ce rapport. Cela permet de ressentir l’amour innocent qu’a l’enfant. Ça en est touchant tellement cela devient nocif et l’influence mal.
On ne peut qu’être admiratif devant la prestation de Benoît Poelvoorde qui maitrise admirablement son rôle dramatique. On voit toute sa hargne, et qu’il essaie de se convaincre lui-même de cette “fausse réalité”. Le jeune Jules Lefebvre est tout à fait à la hauteur des émotions dégagées par Émilie. Par contre, j’ai moins été convaincu par le jeu de la mère Audrey Dana.
Par contre, l’histoire devient vite répétitive malgré le fond intéressant. Une fois qu’on est dans la routine du mensonge, il n’y a plus de dynamisme. Dommage car le film arrive pourtant à rebondir mais un peu tard. Surtout qu’on nous réserve un final un peu lourd car il vient souligner des choses évidentes. Cela gâche un peu la beauté dramatique de l’instant.
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