Flo – La solitude des bateaux

Flo | Metropolitan FilmExport

Flo : Connue comme “la petite fiancée de l’Atlantique”, Florence Arthaud fut surtout une grande navigatrice. Son palmarès exceptionnel, et unique dans cet univers masculin, connut son apogée avec sa victoire de la Route du Rhum en 1990. Au-delà de ces exploits, FLO raconte l’incroyable destin d’une femme farouchement libre qui – après un accident de la route ayant failli lui coûter la vie – décide de rejeter son milieu bourgeois et la vie qui lui avait été tracée, pour vivre pleinement ses rêves.

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FLO

Note : 3 sur 5.

C’est le premier long-métrage de Géraldine Danon. Flo est l’adaptation libre de la vie de Florence Arthaud et du roman La mer et au-delà de Yann Queffélec, le tout mêlé aux souvenirs de la réalisatrice, Géraldine Danon étant une amie de Florence. Ce biopic français sort au cinéma le 1er novembre 2023.

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Une femme libre

Si on sent une réelle volonté de rendre hommage à cette grande navigatrice, à travers un portrait non consensuel : elle tient tête à son père et part à l’aventure, laissant tomber ses études, quitte son premier amour lorsque ce dernier ne veut pas d’elle en mer, se débrouille seule pour trouver son premier voilier, ne se vend pas au plus offrant pour sponsoriser ses projets, prenant tout de même la mer après un accident, elle ne laisse personne lui dicter sa conduite. 

Malheureusement on se perd parfois dans trop de nudité et scènes de sexe afin de montrer sa liberté. On pouvait le montrer autrement et surtout mieux développer d’autres points qui ne sont parfois qu’effleurés voir partiellement montrés et du coup pas toujours clairs.

Un film en mer et à travers le monde

Tout le film fut tourné en pleine mer, rien n’a été fait en studio, cela a dû être un travail de titan, surtout que ça ne s’arrête pas là, puisque l’on voyage énormément pour un film français : à Cape Town en Afrique du Sud, à Saint-Mandrier en Méditerranée, au large de La trinité et de Concarneau en Bretagne, en Guadeloupe autour des Saintes et en Normandie. C’est un régal pour les yeux, même si on reste trop peu dans ces différents endroits et pour réellement en profiter à l’image.

De plus, le film bénéficie de plusieurs des vrais bâteaux dont parle le récit, dans la mesure du possible, ce qui ajoute au côté réaliste du film, mais aussi à l’immersion des acteurs et équipes techniques sur le film.

Stéphane Caillard est solaire et est secondée par un très bon casting, en commençant par Samuel Jouy avec qui, ils se sont entraîné lors d’un stage sur monocoque, afin que leurs gestes paraissent naturels, c’est d’ailleurs bien eux qui effectuent tous les gestes que l’on voit dans le film, même s’il y avait en permanence sur le bateau avec eux une équipe en cas de soucis.

Le reste du casting n’a pas eu besoin de passer par cette étape, vu qu’on ne les voit pas en mer.

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Trop classique ?

La forme l’est peut-être, avec cet aspect récit du héros qui affronte des épreuves, des victoires, puis qui est prêt à tout laisser tomber, qui finit par gagner, mais non sans mal et non sans y laisser des plumes, est quelque chose qu’on connaît que trop, et il faut dire que le rythme du film n’aide pas, tantôt trop lent, puis bien trop rapide, éludant certains éléments qui semblent parfois essentiels à la compréhension ou au bon déroulement du récit. Sur un film de deux heures, cela se ressent et plombe quelque peu le long-métrage.

Côté réalisation, on sent que la réalisatrice à l’habitude de filmer la mer, cela lui vient de son expérience dans les films documentaires et cela nourrit le film de la plus belle des façons, même si la photographie reste académique.

Musicalement on reste sur des chansons assez connues, puis pour les musiques originales, elles sont composées par Adrien Bekerman, rien de bien original de ce côté là, mais ça fait le taff et on passe un bon moment.

Pour conclure

En conclusion, Géraldine Danon dresse le portrait d’une femme de caractère, en recherche de liberté, d’une navigatrice hors pair, d’une amie qui a marqué sa vie et celle de tant d’autres. Il est d’ailleurs assez décevant lors des cartons de fin, de ne pas avoir un mot sur l’impact qu’elle a eu sur le milieu de la navigation, notamment auprès des femmes.

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