L’Homme debout : Pour décrocher un CDI dans l’entreprise de papier peint qui vient de l’engager, Clémence Alpharo, doit pousser Henri Giffard, VRP en fin de parcours, vers une retraite anticipée. Il faut rajeunir l’image de la petite boite. Mais Giffard refuse. Son travail semble être la seule chose qui donne encore un sens à sa vie. Coincée entre la perspective d’un avenir professionnel qui lui permettrait de fuir ses problèmes familiaux et l’affection inattendue qu’elle éprouve pour le VRP, Clémence va devoir choisir…

L’Homme debout
C’est le premier long-métrage de Florence Vignon qui avait une grande expérience en tant que scénariste. L’Homme debout, est une adaptation du roman “Ils désertent” de Thierry Beinstingel. Cette comédie dramatique française est sorti le 17 mai 2023 au cinéma.
Le Labyrinthe des Illusions Professionnelles
L’Homme debout propose un récit intéressant, bien que légèrement lent dans son déroulement. Il aborde de manière pertinente les rapports de force présents dans le monde du travail. L’exploration de cette thématique est bien traitée, permettant aux spectateurs de saisir la réalité parfois brutale qui règne dans cet environnement. L’aspect le plus frappant réside dans la manière dont cet homme est maltraité pour le pousser à partir. C’est bouleversant de ressentir toute sa détresse et de voir la pression écrasante qui lui est imposée. Cela crée une véritable empathie envers lui et renforce la puissance émotionnelle du film.
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Le Paradoxe de Clémence
L’axe de Clémence est assez déroutant avec certains éléments primordiaux alors que d’autres sont totalement inutiles. L’Homme debout aborde de manière convaincante sa nécessité d’avoir un CDI pour échapper à une vie misérable. Cela permet de comprendre ses enjeux, évitant ainsi de porter un jugement trop sévère sur elle. Malheureusement, l’axe narratif impliquant la sœur instable mentalement apparaît totalement superflu. Il n’apporte aucune valeur ajoutée à l’histoire.
Deux Âmes en Parfaite Harmonie
Zita Hanrot et Jacques Gamblin offrent des performances parfaites. Leur interprétation est exceptionnelle, permettant aux spectateurs de véritablement comprendre et s’attacher à leurs personnages. Leur chimie est palpable et leur jeu en solo est tout aussi remarquable. Hanrot et Gamblin parviennent à transmettre toute la complexité et la profondeur émotionnelle de leurs rôles, ce qui contribue grandement à l’immersion dans l’histoire. Leurs personnages ont un point commun, ils sont au pied du murs. Ne doit rien lâcher pour garder l’espoir d’une vie meilleure, alors que Henri n’a rien qui l’attend après son travail. C’est une question de survie pour ces des êtres solitaires.

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