Ashkal, l’enquête de Tunis – Une enquête brûlante dans l’après Ben Ali

Ashkal, l'enquête de Tunis | Jour2fête

Ashkal, l’enquête de Tunis : Dans un des bâtiments des Jardins de Carthage, quartier de Tunis créé par l’ancien régime mais dont la construction a été brutalement stoppée au début de la révolution, deux flics, Fatma et Batal, découvrent un corps calciné. Alors que les chantiers reprennent peu à peu, ils commencent à se pencher sur ce cas mystérieux. Quand un incident similaire se produit, l’enquête prend un tour déconcertant. 

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Ashkal, l’enquête de Tunis | Jour2fête

Ashkal, l’enquête de Tunis

Note : 3.5 sur 5.

C’est une réalisation de Youssef Chebbi. Il a écrit le scénario avec François-Michel Allegrini. Ashkal, l’enquête de Tunis a été sélectionné au Festival de Cannes 2022. Ce thriller tunisien est sorti le 25 janvier 2023 en salle.

La Tunisie d’après Ben Ali

À travers ce polar, Youssef Chebbi a voulu s’essayer au film de genre ce qui n’est pas commun en Tunisie. Nous sommes plongés en plein cœur de ce pays du Maghreb après que Ben Ali soit tombé. Une période d’instabilité institutionnelle dont Ashkal, l’enquête de Tunis se sert afin de faire vivre son intrigue. Les conflits à l’intérieur de la police gangrènent cette enquête. Pour prolonger l’importance politique, le réalisateur tunisien passe par le symbole de l’immolation pour les victimes. 

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Une enquête sous fond politique

L’enquête est plutôt prenante. Les morts successives font grimper notre envie de savoir ce qu’il se cache derrière tout ça. D’autant plus qu’avec cet enjeu politique fort, il y a une pression supplémentaire. L’axe de la commission permet de relancer la dynamique sans pour autant étouffée le cœur du polar. La fin onirique aurait pu être intéressante par sa symbolique si elle avait été amenée d’une meilleure façon. Elle est déroutante dans un récit qui est très terre-à-terre. On fait le lien entre ces images et la Tunisie devant se débarrasser de ses vieux démons pour avancer dans la démocratie. 

Les deux policiers ont un caractère qui arrive à porter l’enquête. Fatma Oussaifi et Mohamed Houcine Grayaa sont très bons très. Leur utilisation est impeccable. La fille représente ce nouveau système voulant épurer l’ancien alors que l’homme symbolise tous les dérivés de l’ancien essayant de se sauver du châtiment. À noter que le réalisateur a fait le choix de rester discret sur l’influence religieuse dans le pays. 

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