The Enforcer : Un homme de main doit tout sacrifier pour sauver une jeune fille avec laquelle il s’est lié d’amitié de son patron, une femme fatale impliquée dans un trafic de cybersexe.

The Enforcer
Alors qu’on peut toujours entendre sa voix derrière les moustaches en 3D du Chat Potté, Antonio Banderas est déjà de retour, dans un rôle complètement différent, dans The Enforcer, réalisé par l’Australien Richard Hughes, dont c’est le premier long-métrage. Ce film d’action américain est sorti le 4 January 2023 en Belgique.
En salle ? Vraiment ?
A l’heure où une partie de la production cinématographique saute la case “grand écran” pour débarquer directement sur une plateforme, nous privant de découvrir les derniers Fincher, Coen, Iñárritu, Scorsese et autres, dans une salle obscure, voilà que sort au cinéma (en tout cas en Belgique), The Enforcer, qui avait pourtant tout du gros Direct-to-Video qui tâche. C’est à n’y rien comprendre.
Banderas y incarne Cuda, un homme de main respecté de la mafia de Miami sortant à peine de prison, qui va prendre sous son aile un jeune et fougueux bagarreur de rue, Stray, et se lier d’une affection paternelle pour Billie, une gamine un peu perdue, tout droit débarquée d’Atlanta.
Fatigué et lassé par ses années de crime qui l’ont éloigné de sa femme et de sa fille, tout va changer le jour où Billie disparaît.

Une histoire vue et revue
Avec un synopsis pareil, on pourrait s’attendre à quelque chose d’assez classique, et… c’est totalement le cas. Les seules surprises que nous réserve le film, ce sont des choix de casting audacieux (ou aléatoires), comme Kate Bosworth en chef de la mafia… mais si, celle qui jouait Lois Lane dans le Superman de 2006… non ? Vraiment pas ? Enfin ici, on est plus proche de Vitaa que de Corleone, on ne va pas se mentir. Nos personnages devraient apparemment la craindre et la respecter, mais il ne nous est jamais montré pourquoi, si ce n’est qu’elle a des gardes du corps toujours heureux de casser des bras et des bouches.
Le reste du casting est composé d’un jeune espoir Australien, Mojean Aria, d’un modèle aux 17 Millions d’abonnés sur Instagram, Alexis Ren, dont c’est le premier rôle au cinéma, et 2 Chainz, oui, le rappeur, campant ici le chef d’un réseau de camgirls clandestin.
Une série B sans relief
Comme le prouve la lecture de ces quelques lignes, l’histoire va un peu dans tous les sens, commençant comme un film de Mentor/Apprenti, avant de tenter une citation maladroite de Taxi Driver dans sa dernière partie. Le scénario ne tient que grâce à d’énormes ficelles ou des Deus Ex Machina répétitifs, et le tout sonne très creux, malgré une esthétique soignée et quelques moments de tension plutôt efficaces.
Antonio Banderas en badass, ça fonctionne encore, mais il ne peut malheureusement pas toujours être Zorro ou El Mariachi.

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