Natural Light : 1943, l’Union Soviétique est sous occupation allemande. Semetka, un paysan hongrois, est enrôlé comme sous-lieutenant dans une unité spéciale qui traque les groupes de partisans russes. En route vers un village isolé, sa compagnie tombe sur l’ennemi. Le commandant est tué, Semetka doit prendre la tête de l’unité… Va-t-il réussir à conserver son humanité ?

Natural Light
C’est une réalisation de Dénes Nagy qui s’était déjà fait remarquer à la Quinzaine des réalisateurs en 2013 pour son court-métrage Bruine. Il se base sur une partie du roman Természetes de Pál Závada. Natural Light a reçu l’Ours d’argent du meilleur réalisateur à la Berlinale 2021. Cette drame hongrois est sorti le 11 janvier 2023 en salle.
Les nazis contre les soviétiques
Nous sommes plongés dans l’un des endroits les plus éprouvants de la Seconde Guerre mondiale. Il faut savoir que de 1941 à 1944, plus de 100.000 soldats hongrois ont soutenu les nazis contre les Soviétiques. Dans les abords de la frontière avec l’URSS, ils avaient la charge de traquer les partisans communistes. Une situation rarement abordée en France lorsqu’il s’agit d’échanger sur la Seconde Guerre mondiale. Quelques phrases d’introduction suffisent pour nous mettre dans le contexte. Tout est clair malgré le sujet peu connu. On ressent totalement la dureté de cet environnement. La photographie est sublime avec une mise en avant indéniable de ces décors peu accueillants, mais aussi des villageois.

L’enfer des soldats et des villageois
On en va jusqu’à oublier que nous suivons des soldats alliés aux Allemands. Le but ici n’est pas de condamner un des deux camps, mais de montrer la situation des simples soldats. La pression sur leurs épaules est énorme. La moindre incartade leur coûte cher. Ce sont des paysans recyclés. Ils n’ont pas choisi cette situation. En parallèle, on voit la peur des habitants face à la force occupante. Ils sont victimes de cette guérilla rurale pour la domination du territoire. Naturellement, ils sont sympathisants des partisans. Une façon discrète mais efficace de rappeler le rôle capital des citoyens à l’époque. Sans armes, ils faisaient en sorte d’aider leurs camarades.
L’acteur Ferenc Szabó est un choix judicieux pour ce rôle. Son côté stoïque donne beaucoup de force à son personnage. Même si d’apparence rien ne l’affecte, on le sent rongé de l’intérieur. Le choix d’avoir fait appel à des comédiens non-professionnel est un choix remarquable. Cela rajoute l’authenticité de la campagne hongroise.

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