Maestro(s) – Yvan Attal et Pierre Arditi donnent le tempo

Maestro(s) | Apollo Films / Orange Studio

Maestro(s) :  Chez les Dumar, on est chefs d’orchestre de père en fils : François achève une longue et brillante carrière internationale tandis que Denis vient de remporter une énième Victoire de la Musique Classique. Quand François apprend qu’il a été choisi pour diriger la Scala, son rêve ultime, son Graal, il n’en croit pas ses oreilles. D’abord comblé pour son père, Denis déchante vite lorsqu’il découvre qu’en réalité c’est lui qui a été choisi pour aller à Milan…    

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Maestro(s)

Note : 3 sur 5.

C’est une réalisation de Bruno Chiche qui revient après la comédie L’un dans l’autre (2017). Pour le scénario, il s’est inspiré du film Footnote de l’Israélien Joseph Cedar. Maestro(s) a été présenté en avant-première au Festival du Film Francophone d’Angoulême 2022. Ce drame française est sorti le 7 décembre 2022 en salle.

Passion pour la musique

Forcément, quand on entend le titre, on s’attend à ce que la musique soit une part importante de ce drame. Pour cette partie, c’est une totale réussite. Bruno Chiche est passionné de musique classique et cela se ressent. Les mélodies vont venir nous caresser les oreilles. Une véritable déclaration d’amour à la musique. D’ailleurs, pour faire son rôle, Yvan Attal a travaillé avec le chef d’orchestre Frédéric Chaslin. Cependant, ce drame ne se limite pas à l’aspect musical. Il va mettre en avant les relations père-fils. L’histoire prenante de ce malentendu met en exergue la concurrence entre les deux chefs d’orchestre. Un rapport passionnant à voir. 

Maestro(s) | Apollo Films / Orange Studio
Maestro(s) | Apollo Films / Orange Studio

Une pointe trop dramatique

Malheureusement, le ton est beaucoup trop dramatique. Plusieurs passages auraient pu servir d’apaisement à la situation, mais le réalisateur ne cesse d’en rajouter une couche. Ce n’est pas naturel. On finit par ne plus trop y croire. La rancœur des personnages est poussée à son exergue. L’état de désolation physique de Denis Dumar n’est absolument pas crédible. La fin vient clôturer cela de façon inattendue. Prise toute seule, c’est un joli passage plein d’émotion. En revanche, elle se raccorde mal au reste du film.    

Bien que Denis Dumar soit un peu agaçant dans sa construction, la performance d’Yvan Attal n’est pas mauvaise. On aime ses interactions avec Pierre Arditi. Celles-ci sont par contre trop limitées. On aurait aimé avoir plus de confrontation frontale. Les deux acteurs avaient déjà collaboré sur Les Choses humaines (2021), seulement Yvan Attal était réalisateur. Le rapport avec le fils joué par Nils Othenin-Girard n’est pas assez exploré. Il reste à la surface alors que cela aurait bien complété le tableau. La présence de Miou-Miou comme mère médiatrice aide beaucoup.   

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