La Maison : Pour écrire son nouveau livre, Emma décide de se faire engager comme prostituée dans une maison close à Berlin.

La Maison
C’est une réalisation d’Anissa Bonnefont après avoir fait plusieurs documentaires. Pour écrire le scénario avec Diastème, ils ont adapté le roman d’Emma Becker. Ce drame franco-belge est sorti le 16 novembre 2022 en salle.
De l’érotisme à la française
Avoir des films à tendance érotiques est plutôt rare en France. Le dernier à nous en avoir proposé au cinéma était Abdellatif Kechiche.
Le contexte a de quoi interloquer. Ce n’est pas tous les jours qu’on se plonge dans une maison close. Un lieu qui est d’ailleurs interdit en France. Cela permet d’ailleurs de se demander si nos voisins Belges et Germanique ne font pas le bon choix, car elles instaurent un cadre sécuritaire. Emma nous fait comprendre que nous sommes loin des conditions de la prostitution sauvage comme en France. En revanche, il y a un regard peu critique sur ce qui amène à faire ce métier. À part un échange de cinq minutes, l’écrivaine ne parle absolument pas de ces femmes qui doivent vendre leur corps par obligation pécuniaire et qui subissent chaque rapport.

Trop de sexe tue le sexe
Les images vont avec la thématique. Il y a énormément de scène de sexe. Celles-ci ne sont absolument pas censurées. Elles vont prendre une part beaucoup trop importante. L’histoire avance difficilement tellement la réalisatrice prend du temps pour montrer des ébats sexuels. Alors que dans d’autres films, on sent une volonté poétique de montrer les rapports, La Maison décide de le faire de façon crue.
Habituellement Ana Girardot ravie dans ses prestations. Pour une fois, on ne peut pas en dire autant. À sa décharge, la tournure des événements l’empêche de pouvoir développer son jeu. Un gâchis de ne pas s’être plus appuyé sur elle. Les filles l’entourant ne laissent pas un souvenir mémorable.

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