Les Femmes du square : Angèle, jeune femme ivoirienne, s’en est toujours sortie grâce à sa tchatche et à son culot. Pour s’éviter les représailles d’une bande de malfrats, elle parvient à se faire embaucher comme nounou d’Arthur, un garçon de 8 ans des beaux quartiers. En découvrant les conditions de travail des autres nounous et leur précarité, Angèle décide de prendre les choses en mains. Sous l’œil admiratif d’Arthur et avec l’aide d’Édouard, jeune avocat qui ne tarde pas à tomber sous son charme, Angèle va alors se battre pour rendre justice…

Les Femmes du square
C’est une réalisation de Julien Rambaldi. Il est attaché aux situations de la vie dans ses comédies comme Bienvenue à Marly-Gomont (2016) et C’est la vie (2019). Le scénario a été écrit en collaboration avec Jean-Luc Gaget (Zaï Zaï Zaï Zaï). Cette comédie française américain est sortie le 16 novembre 2022 en salle.
Zoom sur une problématique concrète
Les femmes du Square sont toutes ces nounous, parfois sans papier, qui gardent les enfants des bourgeois parisiens. Qu’on aime ou pas ce film, il faut reconnaître que ce sujet, habituellement invisible, peut enfin être exposé au grand jour.
Ce sujet est donc au centre de l’attention. On voit comment se passe ce système, mais surtout ses dérives. Ses femmes sont à la merci de leur employé et ceux-ci en profitent. Cet élément est parfaitement exploité. Le conflit, entre Wassia et les parents, prend une place prépondérante. Beaucoup de choses interpellent, car on sait que cela se passe ainsi dans la réalité. On a envie de se battre à côté de ce groupe pour faire reconnaître leurs droits. Bwanga Pilipili est des plus touchantes dans ce rôle.

Une justicière des temps modernes
L’aspect humain va donc être primordial. Le personnage d’Angèle est le détonateur. Son courage face au patron oppresseur est admirable. Eye Haïdara met de l’énergie dedans. Elle noue un lien familial avec les autres nounous. Son passé est bien raconté afin de lui créer un enjeu. Marc Zinga signe au passage une belle prestation. En revanche, la relation avec Edouard l’avocat trouve sa limite. Malgré la performance surprise d’Ahmed Sylla, sa présence n’est faite que pour débloquer le scénario. Le lien qui se crée entre Angèle et Arthur est beaucoup plus sincère. Cela n’est plus qu’un simple travail. On salue la très belle performance de Léa Drucker en mère de famille.
Les Femmes du square pêche par sa mise en scène. Malgré le sujet fort, le film manque clairement de caractère. L’histoire oscille trop entre tentatives d’humour raté et choc social. Un mélange qui ne s’équilibre pas. C’est en grande partie dû à la réalisation ratée. Les musiques ne sont jamais dans le bon ton et donnent un effet kitch au possible. De plus, la photographie, exagère par moment, se marie mal avec le reste.

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