Titane – Le film choc du Festival de Cannes

Après une série de crimes inexpliqués, un père retrouve son fils disparu depuis 10 ans.

C’est une réalisation de la Française Julia Ducournau qui s’était fait remarquer en 2017 avec le film horrifique Grave. Le film est présenté en compétition au Festival de Cannes 2021. Il faut préciser que ce drame est interdit au moins de 16 ans.

J’avais adoré Grave et son côté choquant, j’en attendais donc pas moins de ce film. Si sur ce point je n’ai pas été déçu, pour le reste c’était bien en dessous pour un résultat pas terrible.

Julia Ducournau aime choquer et cela se voit encore une fois. Attention, ce film ne va pas plaire à tout le monde par son style très brutal. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir des personnes quitter la salle avant la fin. Pour ma part, ce côté ne m’a pas dérangé. Il faut dire j’avais adoré Grave, et ce percutant m’a même plutôt plu. Il y a de la violence et du sang. Au départ, c’est plutôt surprenant, mais cela se fond bien dans le film. Ce n’est pas de la haine gratuite.

J’ai aussi beaucoup aimé l’esthétique du film. La photographie est très bien travaillée. Il y a souvent des jeux de couleurs très agréables visuellement. Si vous rajoutez les musiques, cela permet de créer une véritable ambiance à part. Qu’on aime ou pas, on ne peut pas dire que celui-ci n’a pas de caractère.

En revanche, j’étais catastrophé du niveau du scénario. C’est aberrant de s’être autant concentré sur l’aspect et délaisser cette partie à ce point. L’histoire en soi est mal découpée. On passe d’une scène à l’autre sans trop comprendre la logique d’enchainement. L’apothéose est quand Alexia se fait passer pour un jeune homme. Sans vouloir chipoter, on n’y croit pas une seconde. Je suis étonné que cela passe inaperçu.

L’évolution des personnages aussi va être totalement bâclée. Déjà car Alexia passe d’une position de force ultime à une de faiblesse totale sans pour autant que le dérouler puisse le justifier. Les protagonistes aux lieus d’avoir une avancée claire et construite, ont un caractère fluctuant selon le sens du vent. Le problème est le même pour Vincent.

D’autant plus étonnant que le casting n’est pas mauvais. Il y avait moyen de largement mieux l’exploité. Pour son premier rôle au cinéma, Agathe Rousselle est convaincante. Son jeu est perturbant, à l’image du film. Elle ressent bien l’essence du personnage. L’expérimenté Vincent Lindon nous a habitués à mieux même s’il fait le travail. A noter la présence de la talentueuse Garance Marillier, tête d’affiche de Grave, en rôle secondaire.

Pour conclure, je n’ai pas accroché avec la partie fantastique. Cette dernière ne m’a pas semblé pertinente. Elle n’apporte pas grand-chose et prend de la place un peu inutilement. L’intrigue centrale se suffisait à elle-même.

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