Trois jeunes adultes handicapées décident de partir dans une aventure rocambolesque pour connaitre leur première fois dans une maison close de Montréal.
C’est une réalisation de Richard Wong qui fait le remake du film Espagnol Hasta la vista (2012). Il est inspiré de l’histoire vraie de Asta Philpot. Ce dernier a travaillé sur le film. Le scénario a été écrit par Erik Linthorst.
J’ai eu un véritable coup de cœur pour ce film. Je ne serais que vous conseiller d’aller le voir dès que possible. N’ayant pas vu l’original, je n’avais aucun point de comparaison.
L’histoire est peu commune. Voir trois personnes en situation de handicap vouloir perdre leur virginité avec des prostitués au Canada, je ne savais pas à quoi m’attendre. Ce road trip va nous permettre de vivre des moments magnifiques avec ces trois hommes et leur chauffeuse de van. Loin d’être linéaire, on va se plonger dans une aventure aux multiples rebondissements. Cette comédie est passée en un rien de temps.
J’ai énormément rigolé devant les différentes embuches qui se dressaient devant eux. L’humour n’est pas toujours subtil, mais c’est celui que j’aime. J’ai apprécié que cela joue sur le handicap sans pour autant s’en moquer. Selon les protagonistes, l’approche humoristique va être différente. Certains passages sont hilarants
Attention, ce film ne m’a pas seulement arraché des larmes de rire, mais aussi de tristesse. L’aspect drôle ne va pas toujours nous faire oublier le côté dramatique de leur situation. La touche émotionnelle est activité aux bons moments. C’est suffisamment présent pour créer de vraie réflexion sur la situation de handicap. On compatit pour ce qu’ils doivent ressentir. La douleur est présente et permet de donner un tout autre aspect au film quand celui-ci va prendre un ton plus sérieux. Ces transitions sont faites de manière fluide, nous permettant de toujours rester dedans. C’est ce dosage parfait entre humour et conscient qui fait tout son charme.
Cela n’aurait pas été permis sans de super acteurs. Ils sont rentrés totalement dans la peau de leur personnage. Chacun aura une personnalité bien distincte, promettant un voyage rempli de confrontation.
Grant Rosenmeyer m’a impressionné dans la peau de Scotty et son franc-parler. La rage qu’il contient en lui et sa façon d’être désagréable, n’est qu’une carapace face à ce qu’il ressent. Le personnage de Matt joué par Hayden Szeto va être beaucoup plus dans la retenue. Il est très touchant par l’espoir qu’il porte en lui. Pour compléter ce trio, Ravi Patel sera le plus discret. Simple, il prend la vie comme elle vient, et tempère son ami Scotty.
Je ne pouvais pas finir sans mentionner Gabourey Sidibe. Fortement remarqué avec ses débuts dans Precious (2010), depuis elle n’avait pas eu de rôle à sa mesure au cinéma. C’est désormais chose faite. Elle apporte la touche de dynamisme nécessaire à cette embarcation.