Après une dizaine d’années de non-productivité, Orel et Gringe, la trentaine, galèrent à écrire leur premier album de rap. Leurs textes, truffés de blagues de mauvais goût et de références alambiquées, évoquent leur quotidien dans une ville moyenne de province. Le problème : impossible de terminer une chanson. À l’issue d’une séance houleuse avec leurs producteurs, ils sont au pied du mur : ils ont 24h pour sortir une chanson digne de ce nom. Leurs vieux démons, la peur de l’échec, la procrastination, les potes envahissants, les problèmes de couple, etc. viendront se mettre en travers de leur chemin.

COMMENT C’EST LOIN – Le film d’Orelsan
Dans COMMENT C’EST LOIN, on retrouve Orelsan et Gringe, qui ont une journée pour faire un single alors que cela fait un an ils n’ont rien écrit.
Ce film avec une grosse tendance musicale est génial. Il faut dire, je suis un grand fan du rappeur Orelsan et son influence dessus est totale. Si vous le détestez, il y a des chances que vous n’aimiez pas son long métrage. C’est avec plaisir qu’on peut retrouver son univers un peu loufoque et déstructurer. Ce film n’est aucunement biographique, il se veut d’ailleurs comme une extension de l’album « Orelsan et Gringe sont les Casseurs Flowters » sorti en 2013. Logiquement, on sera aussi centré sur Gringe. Ce duo, tant musicalement qu’à l’écran, nous livre une belle prestation. Même si selon lui, ses débuts ont été difficiles, Orelsan pour son premier long-métrage est d’un naturel agréable. J’avais peur qu’il se rate complètement. Sa relation avec Gringe est très fluide. D’ailleurs, son camarade a depuis très bien rebondi dans le milieu du cinéma en faisant des apparitions convaincantes dans CARBONE, LES CHATOUILLES et le mois dernier L’HEURE DE LA SORTIE. Je le trouve très bon comme acteur. Ces deux-là vont donc nous faire vivre une aventure assez drôle et originale de deux pommés de la vie qui rêve de faire de la musique sans pour autant s’en donner les moyens. Tout au long du film, on aura donc par interludes de bons morceaux qui symboliseront à quel point ils sont perdus. La folie se fera à travers des dialogues totalement décalés avec des scènes improbables comme un freestyle avec une mamie ou l’apparition du déjanté Redouane Harjane. On est loin du cliché de haine que peut transporter le cinéma sur le milieu du hip-hop, et c’est rafraichissant. COMMENT C’EST LOIN nous livre donc un contenu inventif et farfelue, à l’image de ceux qui l’ont fait.
Vous pouvez continuer à me suivre sur Instagram , Twitter et Facebook