Dois-Je Le Voir ?

Knox Goes Away (9 août 2024 | Netflix)

John Knox, un tueur à gages, apprend qu’il est atteint d’une forme de démence à évolution rapide. Il jure de passer ses derniers jours à tenter de se racheter en sauvant la vie de son fils.

Grand acteur, Michael Keaton retente l’expérience en tant que réalisateur. Avec Knox Goes Away, il s’offre le luxe d’être à la fois devant et derrière la caméra. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la réussite est totale. On suit l’histoire de John Knox, un tueur à gages sombrant dans la démence, interprété à merveille par Michael Keaton. Il nous plonge véritablement dans les ténèbres de son esprit. La réalisation est efficace et permet une totale empathie avec lui. La relation avec son fils ajoute une dimension émotionnelle supplémentaire. Elle construit aussi l’aspect polar qui devient ainsi des plus captivants. Jusqu’au dernier moment, on attend avec impatience ce que va donner l’exécution du plan. Pour couronner le tout, on profite du talent immortel d’Al Pacino dans un rôle secondaire.

The Instigators (9 août 2024 | Apple TV+)

Deux voleurs prennent la fuite avec l’aide d’un de leurs thérapeutes après un casse qui a mal tourné.

Alors qu’il avait connu le succès dans l’action teintée d’humour avec Mr. et Mrs. Smith (2005), Doug Liman récidive, mais sans la même réussite. Cette fois, il réunit Matt Damon et Casey Affleck. Séparément, ce sont deux acteurs talentueux, mais leur complémentarité laisse à désirer. D’un côté, on a un Casey Affleck très cynique, dont les réflexions sont un petit régal. De l’autre, un Matt Damon très terre à terre, censé contrebalancer son compère. L’équilibre ne fonctionne pas, car le côté plat prend le dessus. L’apport de Hong Chau aide, mais pas suffisamment. Dommage, car le début est prometteur, mais The Investigator tombe dans la répétition et finit par ennuyer quelque peu.

Jackpot! (15 août 2024 | Amazon Prime Video)

Dans un futur très proche, une grande loterie a été mise en place dans une Californie en difficulté économique. Le seul piège ? Il faut tuer le gagnant avant le coucher du soleil pour pouvoir réclamer légalement son prix.

Transformer un loto en American Nightmare, il fallait oser. Une idée qui fonctionne à merveille. On a droit à une comédie bien fun. Certes, ça ne tutoie pas les sommets, mais voir Awkwafina éviter de se faire mascarer est très plaisant. Elle n’aura pas une minute de répit, et avec son sens de la répartie, elle sait apporter du piquant. À ses côtés, on retrouve Monsieur Muscle, John Cena. Côté acting, il n’est toujours pas au top, mais il remplit son rôle. Grâce à eux, on assiste à plusieurs scènes délirantes pour un bon moment de divertissement.

The Union (16 août 2024 | Netflix)

Mike, ouvrier du bâtiment originaire du New Jersey et garçon pragmatique, se retrouve plongé dans le monde des espions lorsque son ex-petite amie du lycée Roxanne l’engage pour une mission à hauts risques… pour le compte des services secrets américains.

Après avoir été James Bond Girl, Halle Berry est cette fois en tête d’affiche dans ce nouveau film d’espionnage sur Netflix. Pour l’occasion, elle fait équipe avec Mark Wahlberg, plus à l’aise dans les scènes d’action. Leur duo fonctionne bien. Ils interagissent avec aisance et apportent une bonne dose de dynamisme. Le casting secondaire est également de qualité avec J.K. Simmons et Mike Colter. La présence de ce dernier symbolise cependant un scénario totalement bancal. À la fois brouillon et prévisible, il laisse à désirer. Les scènes d’action, peu nombreuses, ne compensent pas un aspect espionnage qui aurait mérité d’être beaucoup mieux travaillé. Au final, c’est une déception.

The Union (16 août 2024 | Netflix)

L’intrépide Léo, auto-proclamée « meilleure flic de la Riviera », apprend que son collègue et frère de cœur Ludo a été tué à Hambourg. Alors qu’elle veut découvrir la vérité, elle est contrainte par sa supérieure de laisser faire un superflic allemand. Hors de question de laisser un « tocard en costume » enquêter, surtout lorsqu’elle découvre qu’il s’agit en fait de la séduisante et surentrainée Mélanie. Obligées de faire équipe, ces deux femmes aux caractères aussi explosifs qu’opposés ne se doutent pas que Nice fait face à une menace imminente et qu’elles sont plus liées qu’elles ne l’imaginent…
Alors que Amazon Prime nous avait catastrophé avec “Les Infaillibles”, Netflix a décidé de surenchérir avec Nice Girl. Au programme donc un buddy movie digne des grandes heures des téléfilms TF1 du dimanche après-midi. Malheureusement, cette fois pas de Chuck Nurris mais plutôt Alice Taglioni et Stéfi Celma.  C’est sûr que ça ne vend pas du rêve. Il n’y en a pas une pour rattraper l’autre. Entre humour au ras des pâquerette, les dialogues caricaturaux, et scènes d’action soporifique, tout est tellement prévisible. Il faut bien du courage pour terminer ce film. Allons ne soyons pas trop négatif, Baptiste Lecaplain arrive à faire sourire. La prochaine fois, autant mieux nous ressortir Julie Lescaut, au moins on sait à quoi s’attendre.