Le ministère de la sale guerre : L’histoire de la toute première organisation de forces spéciales créée pendant la Seconde Guerre mondiale par le Premier ministre britannique Winston Churchill et un petit groupe de responsables militaires, dont l’auteur Ian Fleming. Cette unité de combat ultrasecrète, composée d’une équipe hétéroclite de voyous et de francs-tireurs, entreprend une mission audacieuse contre les nazis en utilisant des techniques de combat tout à fait non conventionnelles et tout à fait « non gentleman ». En fin de compte, leur approche audacieuse a changé le cours de la guerre et a jeté les bases du SAS britannique et de la guerre moderne des opérations secrètes.
AVIS GLOBAL
Guy Ritchie a eu son heure de gloire une première fois au début de sa carrière avec des succès critiques tels que Snatch ou Arnaques, Crimes et Botanique, puis dans un second temps avec des œuvres plus hollywoodiennes à l’instar des Sherlock Holmes. Pourtant, ces dernières années furent plus compliquées avec des créations en demi-teinte, échecs commerciaux et un style qui peine à se renouveler, le meilleur exemple étant son dernier long-métrage : Opération Fortune (bien que la série The Gentlemen surnage au milieu de tout cela).
Il revient cette année avec son nouveau film, Le ministère de la sale guerre, adaptant l’œuvre littéraire éponyme de Damien Lewis, elle-même inspirée d’une histoire vraie. Véritable retour aux sources ou continuation d’une chute inéluctable ? Il semblerait que nous nous situions en un point central de cette échelle.

Simple et efficace mais avec trop peu de bavures
Guy Ritchie est connu dans le monde du cinéma pour principalement deux choses : son humour cinglant et très british, ainsi que sa mise en scène et son montage de nature très dynamique, à grands coups d’inserts, de ralentis ou autres effets tape-à-l’œil qui plaisent au public.
Ici, il n’en est rien ou presque. Tout semble trop lisse et sans envergure, comme ses scènes d’action bien chorégraphiées mais au final plutôt lambdas dans leur manière d’être montées. Cela dit, nous ne pouvons reprocher un certain esthétisme bienvenue avec une image propre, nette ou chaque plan semble trouver sa place.
L’action est compréhensible, la photographie efficace, notamment dans sa dernière partie de nuit. Il est finalement difficile d’en reprocher quelque chose, à part peut-être un relâchement du réalisateur, à moins que ce ne soit une abondance de projets sur sa liste qui le contraigne à simplifier sa manière de faire.
Même constat côté humour avec un ton qui fonctionne mais qui manque d’un petit quelque chose en plus. C’est cinglant sans être subversif, décalé sans atteindre pleinement sa cible. Grosso modo, c’est bon sans être excellent.

Un casting amusant, aidé par de la technique inspirante
Henry Cavill en tête d’affiche, personne ne s’y refuse, surtout quand il s’amuse et que cela se voit. L’alchimie entre ce dernier et le reste du casting composant son équipe principale, à savoir entre autres Alan Ritchson ou Henry Golding, fonctionne à merveille, rendant l’histoire crédible et attachante. Même Alex Pettyfer arrive à mieux jouer que d’ordinaire, preuve que la direction d’acteur n’est pas à mettre de côté ici.
La suite de la distribution n’est pas en reste avec une Eiza Gonzalez en grande forme, Til Schweiger en nazi imperturbable ou des seconds rôles efficaces comme celui de Cary Elwes. Tout ce beau monde s’en donne à cœur joie, sans fioritures, avec un aspect technique devant aider à s’imprégner de l’histoire.
En effet, même s’ils sont peu nombreux, les décors sont bien faits, souvent filmés de loin, à la géographie facile à mémoriser et ainsi mieux comprendre le déroulé. De même, il y a un travail appréciable sur les costumes d’époque, encore une fois plutôt simple mais qui fait son charme.
Enfin, un mot sur les compositions musicales de Christopher Benstead, collaborateur récurent sur tous les films et séries de Guy Ritchie depuis The Gentlemen en 2019. Les musiques sont prenantes et accompagnent parfaitement l’action, instaurant un rythme régulier qui n’ennuie pas son spectateur.

En conclusion, même si Le ministère de la sale guerre ne va pas sauver la filmographie actuelle de Guy Ritchie, elle s’impose tout de même comme une œuvre efficace, aux réels point fort comme son casting ou sa musique, mais bien trop lisse et édulcorée pour en faire quelque chose de marquant.
A voir ce que cela donnera pour ses futurs projet, à savoir une série sur la jeunesse de Sherlock Holmes et le remake live action du Disney Hercule.
25 juillet 2024 sur Prime Video | 2h00 | Guerre
De Guy Ritchie | Par Guy Ritchie, Arash Amel, Eric Johnson et Paul Tamasy
Avec Henry Cavill, Eiza Gonzalez, Alan Ritchson…
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