Chers lecteurs, chères lectrices, continuons notre plongée au cœur du fema pour sa 52° édition, au travers de ce septième jour, quasi sans fausse note..
Quelques précisions
Le beau temps nous a bel et bien quitté et la grisaille s’est installée, ce qui explique peut-être pourquoi à 9h15 je n’arrive pas à obtenir de contremarque pour mon film de 14h. Du coup je vais en profiter pour vous faire mon petit laïus sur les contremarques.
Pour faire bref, c’est un système de coupe file vous garantissant une place pour votre film, et il y a 60% de contremarques par film en terme de capacité de la salle ; ce qui laisse tout de même la possibilité à 40% de spectateurs supplémentaires qui eux non pas de contremarque de pouvoir rentrer voir le film.
Personnellement, j’apprécie ce système, car lorsqu’il n’existait pas c’était systématiquement deux heures de queue à faire sous le soleil pour chaque film. Là, ça permet aux porteurs de contremarques de venir l’esprit serein, sachant qu’on peut l’utiliser jusqu’à dix minutes avant l’heure de la projection, après quoi on redevient un spectateur lambda.
Coup de cœur et déception
Pour bien commencer la journée, on commence avec le film qui a reçu le prix du jury de Un certains regard à Cannes : Black Dog de Guǎn Hǔ. Le film nous est présenté par une jeune étudiante de la Fémis (cf photo ci-dessus). Le film est un hymne à la liberté dans la Chine de 2008, au désert de Gobi, juste avant les Jeux Olympiques. Le film est sublime et m’a beaucoup touché, c’est d’ores et déjà mon préféré de cette édition, voire de l’année.
Ensuite, je suis tout de suite parti dans la file d’attente pour le film suivant (pour lequel je n’ai pas réussi à avoir de contremarque, je vous le rappelle). Et croyez-le ou non, mais cette fois-ci, je rentre ! Il s’agit du nouveau film de Jonas Trueba, un réalisateur que j’affectionne tout particulièrement et dont j’ai vu tous les films, ce n’est pas maintenant que j’allais passer à côté avec Septembre sans attendre.
Le film est dans la continuité de ce que l’auteur nous a proposé jusque-là, mais ça manque de profondeur et d’un réel propos en dehors de cette vision du couple qui n’arrive pas à se séparer. C’est quelque peu décevant, un peu long, même si je n’ai pas passé un mauvais moment et que j’aime les clins d’œil à sa filmographie, ainsi qu’au fema. Si vous avez l’œil, vous avez dû repérer le Mug de l’édition 2022, ainsi que plusieurs cartes postales à l’effigie des affiches d’éditions antérieures.
Un détour par le muet…
Avant de terminer ma journée par une séance que TOUT le festival attend de pieds fermes, je profite d’une accalmie dans le programme pour lire ma BD sur Bela Lugosi de Philippe Thirault et Marion Mousse, acheté précédemment à la librairie du festival.
Puis, je vais voir un film muet espagnol de Florian Rey, Le village maudit. On m’avait prévenu qu’il était assez médiocre et en effet, c’est très moyen. Le sujet et son traitement sont des plus banals et convenus, et ce ne sont pas les interprètes qui vont relever le niveau, ni la mise en scène. Heureusement que Jacques Cambra est là pour nous éblouir de son talent, en accompagnant le film au piano, comme à son habitude.
Avant de voir le film tant attendu
Enfin nous arrivons au terme de cette journée, avec LA projection tant attendue par toutes et tous : Les graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof qui était présent et à échanger avec le public à l’issue de la projection. Un des moments forts du festival, tant le film est politique, nécessaire et rend si bien hommage aux femmes iraniennes dans leur combat pour la liberté.
Il y a des moments durs, notamment tout ce qui concerne les images d’archives utilisées dans le film, qui le rende si proche de la réalité que ça en est dérangeant. Le film va aussi plonger le spectateur dans une sorte d’apnée, de laquelle il ne ressortira qu’au générique de fin, tant la pression est permanente et palpable.
Personnellement, je n’ai pu assisté à son échange avec le public, car je commence tôt demain, c’est bien malheureux, mais c’est aussi ça le festival : devoir faire des choix difficiles.
Sur ce, je vous dis à demain et encore merci de m’avoir lu.
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