Festival La Rochelle Cinéma (fema) – Journal de bord – Jours 5 & 6

Chers lecteurs, chères lectrices, continuons notre plongée au cœur du fema pour sa 52° édition, au travers de ces cinquième et sixième jours, qui nous réservent plein de belles choses.

Un cinquième jour sous le signe de la France

Pour bien commencer la journée, quoi de mieux que de le faire en musique, avec la leçon de musique animée par Stéphane Lerouge (spécialiste de la musique pour l’image), avec comme invités Amine Bouhafa (compositeur) et Patricia Mazuy (cinéaste).

Pendant la première heure, Amine Bouhafa est revenu sur l’ensemble de sa carrière et diverses anecdotes, le tout illustré par des extraits de films avec ses compositions. Après quoi, Patricia Mazuy les a rejoint sur scène afin d’échanger sur leur collaboration sur le film La Prisonnière de Bordeaux, sur lequel ils collaborent pour la première fois (le film sort le 28 août 2024).

Cet échange était vraiment animé, car Patricia Mazuy a un franc parlé qui est très rafraichissant et a donné lieu à des anecdotes de hautes qualités ; par exemple lorsqu’il lui envoyait des maquettes, elle lui faisait des retours du style : “Non, ça fait trop musique d’EHPAD”, “on dirait du sous Netflix” ; ce genre de choses, vous imaginez bien qu’il n’avait jamais eu ce genres de retours, ce qui l’a beaucoup affecté au début, mais il en ressort grandi et garde un excellent souvenir de cette collaboration.

La leçon de musique s’est terminé par un jolie cadeau de la part de Amine Bouhafa, à savoir un portrait musical de Patricia Mazuy, qu’il a improvisé au piano.

Du ciné, mais aussi de la BD

Après cet interlude musical, nous pouvons passer à la première séance de la journée, avec Angelo dans la forêt mystérieuse, le nouveau film d’animation de Alexis Ducord & Vincent Paronnaud dit Winshluss ; ce dernier était présent en compagnie de l’actrice Yolande Moreau.

Une séance avec beaucoup d’enfants présents qui étaient très réceptifs à l’humour du film, ce qui était communicatif. Ils pourront d’ailleurs s’ils le veulent prolonger l’expérience en lisant la BD que le film adapte, Dans la forêt sombre et mystérieuse de Winshluss. Suite à la projection, le réalisateur et Yolande Moreau ont échangé avec le public, ce qui était bien sympathique.

Votre serviteur à pu obtenir du réalisateur, le nom de la BD qu’il aimerait adapter après celle-ci, J’ai tué le soleil qu’il a écrit en 2021 ; vous pouvez retrouver mon avis sur cette BD sur mon compte instagram @le_guide_barbu

Pour finir sur ce sujet, je vous rappelle que le film, Angelo dans la forêt mystérieuse sort le 23 octobre 2024, n’hésitez pas à y aller en famille, car c’est aussi bien pour les petits, que les grands !

Jamais deux sans trois

C’est après cette séance que j’ai eu ma première mésaventure du festival. J’avais prévu d’aller voir Le Roman de Jim de Arnaud Larrieu et Jean-Marie Larrieu, mais la séance était complète, j’avais alors un plan B, Le Voleur de lumière de Aktan Arym Kubat, mais là encore, la séance était complète. J’ai dû me résigner à aller voir un film que je connais bien, à savoir Un drôle de paroissien de Jean-Pierre Mocky, séance à laquelle assistaient ma mère et ma sœur.

Il s’agit d’une comédie avec Bourvil sur un bourgeois se voyant obligé de prélever de l’argent dans les troncs des églises afin de subvenir aux besoins de sa famille, qui est contre le travail, or ils sont ruinés. Comédie décomplexée sur le thème de la religion, c’est assez burlesque, si vous ne connaissez pas, vous passerez à coup sûr un bon moment.

Du Soleil en salle

Enfin nous terminons cette folle journée ma sœur et moi, avec un double programme de Marcel Pagnol, à savoir Manon des sources et Ugolin, les deux se faisant suite. Une histoire comme il y en a des milliers sur un petit village perdu dans les montagnes, qui garde un terrible secret. 

On ne voit pas passer la première heure de Manon des sources, tant les dialogues au bistro se répondent du tac au tac. La dernière heure quant à elle installe l’histoire principale, ce avec quelques longueurs, qui sont bien nécessaires cependant.

Avec Ugolin, c’est le monologue du curé qui marque les esprits, ainsi que le fait que le film traite des répercussions du fameux secret. Le tout forme une histoire généreuse, aux dialogues savoureux et aux personnages hauts en couleurs. Un plaisir pour les oreilles, avec le chant des cigales et un plaisir pour les yeux tant la restauration des films est de qualité.

Le double programme fini, nous nous dépêchons, ma sœur et moi de trouver un taxi, pour rentrer au plus vite chez nous, car demain une nouvelle journée nous attend…

Un sixième jour plein d’imprévus

Cela devait être une journée “tranquille”, je n’avais prévu de voir que deux films en tout et pour tout, en fin de journée. Mais le sort en a voulu autrement. Le premier film que je voulais voir était Mon gâteau préféré de Maryam Moghaddam & Behtash Sanaeeha, une jolie avant-première iranienne qui, de toute évidence, à beaucoup plu au public dont je ne faisais pas parti, car la séance fut complète.

Or je m’en suis aperçu en faisant la queue, et je me suis alors redirigé vers une autre séance qui m’intéressait, Golden Eighties de Chantal Akerman. Mais là encore, le sort était contre moi, car la séance était là encore complète, avant que je ne puisse entrer en salle.

Après ce lot de mésaventures, je suis allé à la librairie du festival, pensant y faire des emplettes pour pouvoir passer le temps avant la prochaine séance. Ceci étant fait, je me dirige vers le préau pour me poser et lire un peu… En y arrivant, je retrouve des amis, au diable la lecture, je préfère échanger avec eux sur ce qu’ils ont vu.

Une prévoyance récompensée

Prévoyant, je me dis qu’il vaut mieux être présent le plus tôt possible pour faire la queue lors de la prochaine séance (je ne voulais pas être venu pour rien). C’est ainsi que je me trouve être le premier de la fil près de deux heures avant l’heure de la projection.

Forcément, avec autant d’avance je n’ai aucun mal à rentrer, ça me permet même d’échanger avec des habitués et des nouveaux venus au festival, un plaisir. En salle, je peux enfin profiter de ma seule projection de la journée, Papa est en voyage d’affaires de Emir Kusturica.

Un joli film à hauteur d’enfant sur la Yougoslavie sous Tito. La salle est quasi pleine, donc sur ce coup là, ça n’a pas servi à grand chose d’attendre si longtemps, mais mes mésaventures précédentes m’ont durablement marquées.

Sur ce, je m’arrête là pour aujourd’hui, je vous dis à demain et encore merci de m’avoir lu.

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