Paula : Paula a 11 ans. L’école l’ennuie et elle n’a qu’un seul ami, Achille. Son père lui fait une surprise : ils vont passer l’été dans la maison de ses rêves au bord d’un lac. Mais le temps file, l’automne approche et ils ne rentrent toujours pas.

Follow @doisjelevoirhttps://platform.twitter.com/widgets.js
Paula
C’est la première réalisation de Angela Ottobah après ses études de philosophie et d’ethnologie. Elle en a écrit le scénario. Ce drame français sort au cinéma le 19 juillet 2023.
L’isolement d’un père et sa fille
Paula repose sur une bonne base, mais malheureusement, son exploitation décevante lui fait passer à côté de son potentiel. L’un des aspects les plus marquants est l’atmosphère oppressante créée par cette maison perdue au milieu de nulle part. Cet effet est renforcé par une photographie bien travaillée, où les couleurs deviennent de plus en plus froides au fil de l’histoire. On ressent véritablement l’isolement des personnages, qui semblent vivre en autarcie, donnant cette touche intéressante de huis clos. Les rares interventions extérieures sont constamment mises à mal par le père.
Abonnez-vous pour recevoir toutes les critiques et les actualités

L’oppression d’une relation toxique
La déception surgit surtout à travers l’exploitation des personnages. En particulier, le développement du père qui est traité de manière brutale. Son comportement change de manière soudaine, ce qui donne une impression forcée pour créer un aspect de suspense. Bien qu’il exerce une emprise psychologique sur sa fille, il n’y a pas de raison apparente justifiant son agressivité croissante, car le contexte ne semble pas le contraindre à se retrancher ainsi. Angela Ottobah parvient à suggérer la présence d’inceste sans le montrer explicitement, en dépeignant une relation fusionnelle malsaine entre le père et sa fille. Les réactions passives de la jeune fille sont également peu compréhensibles.
Les performances contrastées
Finnegan Oldfield brille une fois de plus grâce à son talent indéniable. Malgré l’écriture mitigée de son personnage, il parvient à transmettre une grande force. En revanche, Aline Helan-Boudon peine à faire ressortir l’intérêt de son personnage qui, pourtant, revêt une importance capitale. Sa performance manque de profondeur et laisse une impression fade. C’est dommage, car le potentiel de ce personnage aurait pu être mieux exploité avec une interprétation plus marquante.

Vous pouvez continuer à me suivre sur Instagram , Twitter et Facebook

Laisser un commentaire