Il Boemo : 1764. Dans une Venise libertine, le musicien et compositeur Josef Myslivecek, surnommé « Il Boemo », ne parvient pas à percer malgré son talent. Sa liaison avec une femme de la cour lui permet d’accéder à son rêve et de composer un opéra. Dès lors sa renommée grandit, mais jusqu’où ira-t-il ? La vie, l’œuvre et les frasques d’un compositeur de génie oublié que le jeune Mozart admirait.

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Il Boemo
C’est une réalisation de Petr Vaclav qui en a aussi écrit le scénario. Il Boemo a remporté 6 Lions Tchèques (l’équivalent des César) : Meilleur Film, Meilleur Réalisateur, Meilleur Son, Meilleur Décor, Meilleurs Costumes et Meilleur Maquillage. Ce biopic tchéco-italien est sorti au cinéma le 21 juin 2023.
La vie d’un compositeur audacieux
Josef Myslivecek, surnommé Il Boemo (« celui qui vient de la Bohême »), était destiné à suivre les traces de son père en tant que meunier à Prague. Cependant, à l’âge de 27 ans, il prit la décision audacieuse de poursuivre son rêve de devenir compositeur d’opéra et partit pour l’Italie. Après quatre années de vie précaire, il reçut une incroyable opportunité : il fut appelé à Naples pour composer le premier opéra du règne de Ferdinand IV. Sa carrière prit alors son envol. Pendant les années 1770, il fut l’auteur le plus prolifique de l’opéra sérieux italien. Ami de Mozart et bien plus sollicité que lui, il écrivit pour les plus grandes stars de son époque, fréquentant toutes les cours et de nombreux théâtres publics de la Péninsule. Malheureusement, lorsqu’il décéda à l’âge de 43 ans de la syphilis, son œuvre tomba dans l’oubli.
La lutte d’un artiste
Il est passionnant de découvrir l’histoire de cet artiste oublié. Alors que Mozart était admiratif devant lui, au 21ème siècle le grand public ne connait pas son nom. Ce biopic réussit donc à le réhabiliter. Au-delà de son talent, sa vie était trépidante. Cet homme a dû creuser sa place dans une société italienne ne lui faisant aucun cadeau. C’est grâce à son charme qu’il a se faire repérer avant que son talent ne le fasse rester. On découvre donc les agissements de cette classe bourgeoises du 18ème siècle. La reproduction historique est géniale tant sur le fond que sur la forme. Nous admirons les décors et costumes qui nous font voyager dans le temps.
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Une symphonie de compositions sublimes
Bien entendu, l’aspect musical est une grande force de Il Boemo. On se délecte des compositions de Josef Myslivecek. Les passages d’opéra sont sublimes. Durant 2h20, si vous aimez la musique classique, vous allez être comblé. C’est simple, on ressort du visionnage en ayant envie d’écouter ses créations. Elles offrent un moment de paix intérieur incroyable. Même les passages, où on le voit progresser dans la mise en place de son œuvre, sont géniaux.
Remarquable Vojtěch Dyk
La performance du Tchéque Vojtěch Dyk est tout simplement remarquable. On le sent vivre avec passion la vie de Josef Myslivecek. Grâce à lui, un attachement se forme avec cet homme. Les actrices secondaires l’entourent parfaitement. Elles ont un impact important sur l’histoire à l’image de Barbara Ronchi, Elena Radonicich ou encore Federica Vecchio. On peut compter sur la présence d’Antonio De Matteo pour ajouter un côté beaucoup plus sombre.

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