Dois-Je Le Voir ?

Medellin : Pablito est un jeune Youtubeur, fasciné par Pablo Escobar. Il décide de réaliser son rêve en partant à Medellin sur les traces du baron de la drogue. Quelques jours plus tard, c’est par une vidéo postée sur ses réseaux sociaux, que le monde découvre que Pablito est aux mains de dangereux narcos, qui exigent une énorme rançon pour le libérer.  » Plata o Plomo !  » . Mais ce que les Narcos ignorent c’est que Pablito a un grand frère et que ce grand frère a un plan aussi simple que totalement insensé : monter une équipe, faire une descente en Colombie pour affronter les hommes du cartel et ramener son petit frère sain et sauf.

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Medellin

C’est la quatrième réalisation de Franck Gastambide qui revient après l’échec de Taxi 5 (2018). Il a écrit le scénario avec Charles Van Tieghem. Les deux avaient déjà collaboré sur la série Validé. Cette comédie d’action est sortie le 2 juin 2023 sur Amazon Prime Video.

Une redite épuisante

On ne peut s’empêcher de remarquer une certaine redondance dans les comédies de Franck Gastambide, avec comme modèle le genre « Pataya ». Une fois de plus, nous sommes confrontés à un personnage principal qui semble un tant soit peu sensé, mais qui est entouré d’une galerie d’abrutis. Si cette formule avait pu fonctionner lors de son premier film, il est indéniable que la répétition de ce schéma commence à fatiguer. On aurait espéré voir une évolution dans le style de Gastambide. 

Des clichés sans saveur

Ce dernier film de Franck Gastambide, déçoit par son utilisation abusive des clichés, passant cette fois de la Thaïlande à la Colombie mais toujours sans aucune originalité. Malheureusement, le film se révèle être une comédie de mauvais goût inspiré la série « Narcos ». Là où l’on aurait pu espérer une comédie divertissante, le résultat est tout sauf drôle. Les tentatives d’humour tombent à plat et ne suscitent même pas un seul sourire. 

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Les lacunes Gastambide

Medellin pâtit grandement de ses scènes d’action qui, au lieu de relever le niveau de ce film, ne font qu’aggraver sa qualité médiocre. Rien n’est fluide dans son déroulement, donnant l’impression que toutes les scènes sont forcées dans le seul but de provoquer des sensations artificielles. Cette approche se répercute également sur les tentatives pathétiques d’instaurer une quelconque émotion. Le film souffre de ce même problème, essayant désespérément de susciter une connexion émotionnelle avec le spectateur, mais sans jamais y parvenir. 

Un casting mal exploité

Franck Gastambide montre une fois de plus qu’il n’est pas un mauvais acteur, mais cela ne suffit pas à sauver Medellin de ses lacunes. Bien que Ramzy Bedia parvienne à bien incarner son personnage, l’écriture qui lui est réservée laisse à désirer. Les dialogues et le développement de son rôle semblent bâclés, ne lui permettant pas de briller pleinement. De son côté, Anouar Toubali est pris dans une boucle répétitive de running gags, ce qui devient rapidement épuisant. On ne va pas épiloguer sur Brahim Bouhlel toujours enfermé dans le même type de personnage.

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