Bonne conduite : Pauline a une méthode bien à elle pour faire de la prévention routière : formatrice dans un centre de récupération de points le jour, elle se transforme en serial killeuse de chauffards la nuit.

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Bonne Conduite
Bonne Conduite n’est pas réellement estampillé création Palmashow, mais la présence de Jonathan Barré à la réalisation, Grégoire Ludig et David Marsais en rôles principaux ainsi que d’acteurs récurrents de l’équipe en rôles secondaires redonnent l’essence du collectif humoristique né sur Youtube. Nouvelle venue dans cet univers loufoque, et pas n’importe laquelle : Laure Calamy, qui vient camper un personnage assez différent de ses derniers rôles. Cette comédie policière française sort au cinéma le 29 mars 2023.
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Jouer avec les codes du genre
Je pense qu’avant tout, il faut voir Bonne conduite comme un essai sur le cinéma policier. Jonathan Barré, avec ses influences cinéphiliques bien présentes, souhaite apporter sa pierre à l’édifice à ce genre, qui le nourrit et qu’il nourrit en retour. Au-delà d’un simple hommage ou de légers clins d’oeil, le cinéaste incorpore son univers et celui du Palmashow à l’intérieur de ce genre.
Et par quoi ce renouveau et cette réappropriation des codes passent-ils ? Principalement par le ton et le rythme du métrage. En effet, avec ce style très reconnaissable que l’on peut retrouver dans La folle histoire de Max et Léon ou encore Les vedettes, la patte et le style découlent de l’humour, toujours décalé, loufoque et absurde ainsi que par un travail sur le rythme et ce que j’appellerai le « ping-pong » de répliques.
Car oui, ce qui fonctionne assez bien dans cette nouvelle proposition c’est la manière dont on met en place des situations, vraiment bien écrites, où les interprètes peuvent laisser cours à leur créativité et laisser sortir tout le potentiel comique de leurs personnages.
Et en parlant des personnages, de leur alchimie et leur complicité, c’est sûrement ce que l’on va le plus retenir du film, dû à un scénario trop conventionnel qui ne surprend pas assez le spectateur.

Des personnages qui maintiennent en vie l’histoire
Assez vite on se rend compte que l’histoire est assez classique et trop pauvre avec une durée selon moi insuffisante (la fin baclée et rushée en est le point d’orgue). Une fois ce constat effectué, nous nous raccrochons assez vite au gros point positif qui crève l’écran et qui sauve ce scénario qui aurait gagné à être plus ambitieux : les personnages hauts en couleur créés par Joanthan Barré.
Et selon moi le plus grand symbole de cette réussite d’écriture est le personnage campé par notre Laure Calamy nationnale ! Totalement dans la veine de cet univers et en parfaite adéquation avec la rythmique comique instaurée par le réalisateur, on a jamais pris autant de plaisir à voir Calamy s’éclater devant la caméra (et je pense qu’elle fut la première à prendre son pied).
Jouer et flirter avec les limites du ridicule et du sur-jeu, l’actrice césarisée française le fait d’une main de maître et par la même occasion réussit à renouveller sa palette d’acting qui commençait par moment à stagner.
Quand à Ludig et Marsais, fidèles à leur réputation et devenus une assurance tous risques dans ce registre de films, convainquent avec cette complicité absolument génial et toujours aussi ridiculement drôle !
Petite mention aux « caméos » du métrage, dont celui de Ragnar le breton, qui apportent une belle fraicheur et une valeur ajoutée intéressante !
Bonne conduite est bon moment de comédie policière, avec ses défauts inhérents à son scénario mais habilement rattrapé par des personnages incarnés et efficaces dans leurs interactions.
Il a dit Keyser Soze ?…

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